Le karaté : une philosophie, un art de vivre
Le karaté est un art martial originaire du Japon, plus particulièrement de l'île d'Okinawa.
En japonais, kara signifie "le vide", té signifie "la main" et do signifie "la voie". Karate-dō peut être traduit par « la voie de la main vide » ou « la voie de la main et du vide », compris dans le sens « combat à mains nues ».
Le karaté est une discipline martiale visant à se défendre puis à répondre par une attaque, au moyen des différentes parties du corps : poing, main, genou, pied, etc.
Le karaté, c'est l’art de se vaincre soi-même, de se dépasser. Il transmet des valeurs comme l’humilité, le respect d’autrui et permet de développer la souplesse, l'endurance, la force et le contrôle de soi.
Le karaté : un sport pour tous
La pratique du karaté est à la portée de tous.
Adapté à toutes et à tous, le karaté et les disciplines qui l’accompagnent au sein de la fédération offrent aux pratiquants la possibilité de s’épanouir physiquement mais aussi d’adhérer à une philosophie chère aux arts martiaux.
Il s’adresse à toutes les tranches d’âges, que l’on soit homme ou femme, grand sportif ou non. Il contribue à améliorer la confiance en soi dans le respect du rythme de chacun.
Il apporte aux enfants la possibilité d’exprimer leur énergie, de la canaliser et de développer leur concentration et leur confiance en eux.
En résumé, chacun pourra trouver dans le karaté ce qu'il recherche : une activité physique pour se maintenir en forme, un art martial traditionnel, des gestes réutilisables en self-défense, du loisir, du bien-être, des valeurs, etc.
"Le karaté est une école du contrôle de soi, de l’autodiscipline." - Sensei Yasunari ISHIMI
Le code moral du karatéka
Les chevaliers japonais (les samouraïs) étaient tenus de respecter un code moral : le bushido (« la voie du guerrier »). Ce code moral est perpétué de nos jours par les pratiquants des arts martiaux modernes comme le karaté. Le bushido se décline en 9 vertus.
L’HONNEUR : MEIYO
L’honneur conditionne notre attitude et manière d’être vis à vis des autres. C’est la qualité essentielle. Nul ne peut se prétendre Budoka (guerrier au sens noble du terme) s’il n’a pas une conduite honorable. Du sens de l’honneur découlent toutes les autres vertus. Il exige le respect du code moral et la poursuite d’un idéal, de manière à toujours avoir un comportement digne et respectable.
LA FIDÉLITÉ : CHUJITSU
Il n’y a pas d’honneur sans fidélité et loyauté à l’égard de certains idéaux et de ceux qui les partagent. La fidélité symbolise la nécessité incontournable de tenir ses promesses et remplir ses engagements. La fidélité nécessite la sincérité dans les paroles et dans les actes.
LA SINCÉRITÉ : SEIJITSU
Lors du salut du karatéka, vous exprimez cette sincérité. Le mensonge et l’équivoque engendrent la suspicion qui est la source de toutes les désunions. Dans les Arts Martiaux, le salut est l’expression de cette sincérité, c’est le signe de celui qui ne déguise ni ses sentiments, ni ses pensées, de celui qui sait être authentique.
LE COURAGE : YUUKAN
La force d’âme qui fait braver le danger et la souffrance s’appelle le courage. Ce courage qui nous pousse à faire respecter, en toutes circonstances, ce qui nous paraît juste, et qui nous permet, malgré nos peurs et nos craintes, d’affronter toutes les épreuves. La bravoure, l’ardeur et surtout la volonté sont les supports de ce courage.
LA BONTÉ et LA BIENVEILLANCE : SHINSETSU
La bonté et la bienveillance sont des marques de courage qui dénotent une haute humanité. Elles nous poussent à l’entraide, à être attentif à notre prochain et à notre environnement, à être respectueux de la vie.
LA MODESTIE et L’ HUMILITÉ : KEN
Si le budoka devient l’ambassadeur du code moral, il se doit de rester humble et ne pas flatter son ego. L’orgueil et la vanité freinent considérablement l’apprentissage de ce code moral. La bonté et la bienveillance ne peuvent s’exprimer sincèrement sans modération dans l’appréciation de soi-même. Savoir être humble, exempt d’orgueil et de vanité, sans faux-semblant est le seul garant de la modestie.
LA DROITURE : TADASHI
C’est suivre la ligne du devoir, sans jamais s’en écarter. Loyauté, honnêteté et sincérité sont les piliers de cette droiture. Elles nous permettent de prendre sans aucune faiblesse une décision juste et raisonnable. La droiture engendre le respect à l’égard des autres et de la part des autres. La politesse et l’expression de ce respect dû à autrui.
LE RESPECT : SONCHOO
La droiture engendre le respect à l’égard des autres et de la part des autres. Respecter le sacré est le premier devoir d’un budoka. Quelles que soient ses qualités, ses faiblesses ou sa position sociale. Savoir traiter les personnes et les choses avec déférence et respecter le sacré est le premier devoir d’un budoka car cela permet d’éviter de nombreuses querelles et conflits.
LE CONTRÔLE DE SOI : SEIGYO
Cela doit être la qualité essentielle de toute ceinture noire. Il représente la possibilité de maîtriser nos sentiments, nos pulsions et de contrôler notre instinct. C’est l’un des principaux objectifs de la pratique des arts martiaux car il conditionne toute notre efficacité. Le code d’honneur et de la morale traditionnelle enseignée dans les disciplines du Bushido est basé sur l’acquisition de cette maîtrise. Il représente la faculté de toute ceinture noire à maîtriser n’importe quelle situation et maîtriser son instinct. Une grande partie de l’apprentissage du karaté est basé sur cette vertu. Elle conditionne notre efficacité.
Source : ffkarate.fr